Conférence IA

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Les plus grands défis de l’implémentation de l’intelligence artificielle dans les industries sont humains et organisationnels

Le défi posé aux entreprises par l’intelligence artificielle est d‘abord humain et organisationnel, plus que purement technologique. C’est l’un des points majeurs relevés mardi soir lors d’une conférence organisée par l’ifage à Lancy Pont-Rouge au sujet de l’intelligence artificielle. Cet évènement a notamment réuni un représentant de la promotion économique à Genève, un spécialiste IA de Microsoft Suisse et la start-up genevoise Cogito Instruments active dans le développement. Un mot d’ordre partagé par les orateurs : l’intelligence artificielle est un outil au service de l’humain. La conférence a également mis en avant l’importance de la formation aux nouvelles technologies dans les entreprises.

17 métiers liés à l’IA de demain, dont on a déjà besoin aujourd’hui

Un coach, un contrôleur de performances, un qualiticien, un labellisateur des données, qu’ont donc tous ces métiers en commun ? Ils sont tous désormais en lien avec l’intelligence artificielle, exigent une technicité et une charge cognitive de base, et font partie des nouveaux métiers en IA, accessibles par la formation professionnelle et continue. Au total, 17 métiers liés à l’IA ont été identifiés, dont les niveaux de formation requis vont de la formation professionnelle initiale au tertiaire et aux formations académiques, comme par exemple les ingénieurs et les légistes en IA. « L’ifage a souhaité intervenir très tôt, en adaptant les formations en intelligence artificielle aux besoins de la formation professionnelle et continue, accessible au personnel technique et administratif. » a souligné en introduction Nicolas Wirth, directeur général de l’ifage. L’institution genevoise vient de former sa première volée d’étudiants et lancera sur le marché dix développeuses et développeurs d’IA. « L’IA va nous faire passer d’une logique de métier, à une logique de tâche. » souligne Laura Tocmacov, fondatrice et CEO de la fondation ImpactIA. Cette spécialiste intervient ponctuellement dans le cadre des deux formations des chef-fe-s de projet IA et développeurs-ses d’IA appliquée, actuellement dispensées par l’ifage.

L’employabilité à tout prix et les conditions cadres qui vont avec

Les politiques publiques en matière d’économie du numérique se concentre sur deux enjeux majeurs : l’employabilité et la compétitivité du tissus économique genevois. Concrètement, la mise en oeuvre se fait en travaillant avec les entreprises, en particuliers les TPE et les PME, par tout un dispositif d’accompagnement des collaboratrices et collaborateurs à la transition, dont la formation est partie intégrante. « Une orientation rapide de la formation et une adaptation des filières de formation à l’évolution des exigences sont indispensables. L’apprentissage tout au long de la vie sous la forme d’une formation et d’un perfectionnement permanents jouera un rôle de plus en plus important. » rappelle Alexandre Epalle, directeur général du Développement économique, recherche et innovation à l’Etat de Genève.

La technologie IA est une boîte à outils, l’accompagnement des collaborateurs est la clé

« Aujourd’hui, il y a l’intelligence artificielle, le blockchain, l’IoT, l’interopérabilité, le machine learning, la robotisation. Comment appréhender ces technologies au quotidien ? ». Cette question, Frédéric Dreyer-Gonzalez, coach accrédité Innosuisse et Platinn, l’a entendue des milliers de fois. Les patrons de PME et les industriels qu’il accompagne, ont pignon sur rue depuis plus de 30 ans. Ils ont cinquante employés et leurs besoins sont compliqués à gérer. Au moment du choix de la technologie IA à implémenter, c’est donc en premier lieu la remise en question et la solidité du business model qui prévaut, et tout de suite après, la manière d’accompagner ses collaborateurs. Ce coach rappelle que 18% des industries sont réticentes à implémenter l’intelligence artificielle et le machine learning, en raison du manque de collaborateurs qui ont les compétences requises ou de la difficulté à recruter des talents.

Quelle intelligence artificielle pour mon entreprise ?

A la base de toute intelligence artificielle, il y a les données, qu’il faut stocker et « entrainer ». Celles-ci peuvent être hébergées sur un « nuage » externe selon le modèle du « cloud computing ». Pour les accéder, il faut une connexion internet en permanence. Dans l’industrie, ce système permet modéliser des processus cognitifs. Compter les retours d’usine ou détecter une anomalie sur une carrure de montre se fait ainsi sur la base d’une simple photo glissée dans un cloud. C’est aussi le principe sur lequel repose le programme Azure AI de Microsoft spécialement destiné aux entreprises et axé sur des services cognitifs. Les données peuvent aussi être stockées localement, dans la machine, le robot ou l’appareil lui-même, selon le modèle du « edge computing ». L’accès aux données se fait localement, sans connexion internet. La start-up genevoise Cogito Instruments produit ainsi depuis 2016 des puces, qui agissent en véritables « cerveaux électroniques ». Ces puces proposent des solutions innovantes lorsque les données à disposition sont peu nombreuses ou que les volumes de production sont contenus. Ainsi, une dizaine de photos stockées permettent aujourd’hui de contrôler la qualité de pièces en cours de production.
Quant aux images à fournir ou au processus cognitif à documenter, ceux-ci restent bel et bien profondément humain.

Formations en IA à l’ifage
https://www.ifage.ch/offre/informatique/intelligence-artificielle








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