Une centaine d’étudiantes et étudiants en horlogerie et polissage répondront à la pénurie de main d’oeuvre qualifiée dans l’industrie horlogère et la microtechnique.

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Une centaine d’étudiantes et étudiants en horlogerie et polissage répondront à la pénurie de main d’oeuvre qualifiée dans l’industrie horlogère et la microtechnique.

Hier soir, une centaine de personnes ont reçu une certification attestant de leurs compétences techniques dans le domaine du polissage ou de l’horlogerie. Les formations modulaires, destinées aux adultes, sont réalisées en partenariat entre l’ifage, l’Office pour l’orientation, la formation professionnelle et continue (OFPC) et la Convention patronale de l’industrie horlogère suisse (CPIH). En raison de la forte demande actuelle de personnel hautement qualifié dans ce domaine, de belles perspectives d’embauche auprès des quelque 700 entreprises horlogères et microtechniques de Suisse s’offrent aux lauréates et lauréats.

L’industrie horlogère suisse se porte bien, malgré les problèmes d’approvisionnement de composants électroniques et de matières premières, en raison de la pandémie du COVID-19 et du conflit en Ukraine. Selon la Fédération horlogère, les exportations sont en croissance depuis le début de l’année. Cette croissance a des répercussions sur l’embauche. Si l’industrie horlogère a été touchée pendant la pandémie, elle retrouve aujourd’hui des niveaux d’offres d’emploi de 2019 et fait face à une pénurie de main-d’oeuvre qualifiée. Ceci en particulier pour les opératrices et opérateurs en horlogerie et les polisseuses et polisseurs. Hier soir, lors de la remise des certifications des formations en polissage et horlogerie organisée par l’ifage, Séverine Favre, responsable du service de la formation professionnelle à la Convention patronale de l’industrie horlogère, rappelait que les effectifs des entreprises horlogères et microtechniques en Suisse comptent presque 60’000 collaboratrices et collaborateurs répartis dans près de 700 entreprises. Des métiers masculins ? Pas vraiment, puisque les effectifs de classes comptent en moyenne plus de 30% de femmes.

Les certifications délivrées par la CPIH ou par l’OFPC sont reconnues par les entreprises horlogères et les compétences acquises lors des formations offrent de belles perspectives d’embauche. Le message de Madame Favre aux lauréates et lauréats : « C’est votre engagement, votre motivation et votre polyvalence qui feront la différence. Ces compétences, et bien d’autres encore, permettent à l’horlogerie d’être innovante et performante. Grâce à vous, ce monde peut évoluer.»

La pénurie de main d’oeuvre dans l’industrie horlogère met en lumière l’importance de la filière professionnelle et le rôle des entreprises pour former la relève de demain par l’engagement d’apprentis. Dans le domaine de l’horlogerie et de la microtechnique, les jeunes sortant de l’école ne suffisent pas pour combler la demande. C’est pourquoi la formation des adultes a toute son importance. Chaque année à Genève, 700 adultes en moyenne obtiennent une Attestation fédérale de formation professionnelle (AFP) ou un Certificat fédéral de capacité (CFC), toutes branches confondues. Le dispositif Qualifications+, mis en place par l’Office pour l’orientation, la formation professionnelle et continue (OFPC), permet aux adultes disposant d’une solide expérience professionnelle dans un métier pour lequel il existe une AFP ou un CFC, d’obtenir une qualification de niveau secondaire II sans contrat d’apprentissage. L’admission à ce programme est soumise à des conditions, fixées par le canton. En partenariat avec l’ifage et la CPIH, ce dispositif permet à une cinquantaine de personnes d’obtenir une AFP ou CFC en polissage ou en horlogerie chaque année.

Pourquoi la demande est-elle aussi forte pour ces postes manuels, à une époque où la technologie se substitue de plus en plus à l’humain dans les gestes techniques ? Contrairement à certaines idées reçues, les machines ne sont pas près de remplacer le savoir-faire des polisseuses et polisseurs ou des opératrices et opérateurs en horlogerie. Si certaines techniques d’automatisation ont été mises en place, c’est même parfois en raison du manque de personnel. Dans l’industrie horlogère, l’oeil et le geste technique du professionnel qualifié restent très valorisés.


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